Newsletter n°11 du 4 juillet 2005
Actualité
Restrictions sur l'IJSSR
A quelques jours de la fin du mouvement lotois, quelle surprise de trouver dans les boîtes mails une note de l'IA sur les changements des frais de déplacements
Quelques rappels
- Le décret 89-825 du 9 novembre 1989 précise que l'IJSSR (Indemnité
Journalière de Sujétion Spéciale de Remplacement) est versée
aux personnels nommés sur des postes de remplacement.
- L'indemnité avait été fortement revalorisée au
cours des années 80, pour aboutir à un niveau jugé satisfaisant.
On peut en voir la preuve dans le "prix" élevé d'un
poste de TR dans le cadre des mouvements départementaux.
- L'action syndicale a permis d'étendre le bénéfice de
l'IJSSR à d'autres personnes conduites à intervenir sur plusieurs
postes (postes fractionnés, animateurs divers), même s'ils n'étaient
pas étiquetés "postes de remplacement".
- Les IA ont cédé assez facilement car le versement de l'IJSSR
n'était pas directement à leur charge, à l'inverse des
frais de déplacement amputés sur une ligne budgétaire du
budget de l'inspection d'académie.
Le guide "personnels de remplacement du 1er degré" précise
bien ce qui relève du réglementaire et de l'acquis revendicatif.
(Nous demander ce guide, nous vous le communiquerons via e-mail).
Est-ce la faute à la Lolf ?
Oui et non, en tout cas pas directement. La Lolf ne dit évidemment rien
des titulaires remplaçants et de l'IJSSR. Mais rendant les responsables
locaux que sont les recteurs et les IA ordonnateurs et responsables d'une partie
du budget de l'État, elle les contraint à une extrême rigueur
pour ne pas être accusés de gabegie.
Sous la pression de leurs agents comptables et/ou des trésoriers payeurs
généraux, ils en viennent à une gestion de leurs fonds
plus conforme aux textes réglementaires. À ce jour aucun syndicat
n'a signalé une initiative d'IA qui serait contraire aux textes réglementaires.
Il paraît difficile de contester cette mise en conformité, mais
elle peut être utilisée à notre avantage car l'IA, comptable
administrativement devant sa hiérarchie, le devient politiquement devant
les personnels. Il pourra difficilement, alors qu'il entre dans son rôle
de faire des choix budgétaires, refuser de s'en expliquer, et se retrancher
derrière l'opacité de l'administration.
Des menaces... mises rapidement en exécution
o Depuis le début de l'année plusieurs IA ont entrepris de "toiletter"
la liste des bénéficiaires de l'IJSSR et d'en retirer tous ceux
qui n'étaient pas sur des postes dûment étiquetés
"remplacement". Les réactions syndicales ont au mieux conduit
à un sursis, mais la mise en application prochaine généralisée
ne fait pas de doute.
o L'étape suivante n'a pas tardée. Il s'agit maintenant de supprimer
le versement de l'IJSSR les jours non effectivement travaillés.
o Pour les autres personnels conduits par leur fonction à se déplacer
(conseiller pédagogique, animateur, personne ressource, personnel affecté
sur plusieurs postes...) et qui étaient déjà sur un régime
d'indemnisation des frais de déplacement, la situation est, hélas,
plus endémique : leur enveloppe ne leur permet pas de couvrir tous leurs
frais, les rallonges sont de plus en plus difficiles à obtenir, au prix
parfois de pratiques administratives peu orthodoxes.
Sur tous ces points des actions de type contentieux sont très aléatoires
voire vouées à l'échec.
Du réglementaire
et de ce qui ne l'est pas !
Les modalités de versement de l'IJSSR découlent du décret
89-825 du 9/11/1989, puis d'un certain nombre d'améliorations, obtenues
par l'action syndicale, avec l'accord de l'administration qui souhaitait rendre
plus attractive une fonction longtemps dédaignée. De même
la liste des ayants droits s'est étendue pour permettre une indemnisation
de certains personnels meilleure que celle obtenue par le régime des
frais de déplacement.
Devant un tribunal n'aura force de loi que ce qui relève du décret
:
- le paiement des jours travaillés en dehors de l'école de rattachement
;
- la conservation du droit à l'IJSSR pour un remplacement à l'année,
dès lors qu'il a commencé après la rentrée
scolaire. Toutes modifications d'autres points n'a aucune chance d'être
contestée avec succès devant un tribunal.
Restent évidemment possibles une négociation locale et des actions
syndicales.
La circulaire de rentrée
Ce document permet, encore plus clairement que la loi sur l'avenir
de l'école, de lire l'idéologie politique de ce ministère
et sa volonté de mise en uvre dans les écoles, établissements
et services déconcentrés! Cette circulaire, publiée au
BO 18 du 5 mai 2005, est un premier volet, et sera suivie d'un document ultérieur
explicitant le contenu des décrets en préparation. Cette seconde
partie est attendue au mieux pour début juillet et concernera les procédures
à mettre en uvre dès la rentrée.
La circulaire actuelle
Elle se présente comme un amalgame peu cohérent d'affirmations
idéologiques, de recommandations techniques de mise en uvre, de
rappels formels de diverses procédures peu ou pas du tout engagées
dans les établissements. Sa parution à une date aussi tardive
l'empêche d'être un document de pilotage effectif d'une politique
éducative. Les Recteurs et Inspecteurs d'académie destinataires
mettront en uvre telle ou telle partie selon leurs humeurs et selon leurs
moyens. Le Sgen-CFDT avait réagi au projet de circulaire. La lettre envoyée
à la Desco se trouve sur le site interne. Voici l'essentiel des remarques
générales :
Ce projet de circulaire fait référence à un certain nombre
de dispositifs pour lesquels le Sgen-CFDT a eu l'occasion d'exprimer récemment
son hostilité ou ses réserves quant à leur efficacité,
voire leur légitimité, en particulier :
- l'organisation de la nouvelle 3ème et la pré-orientation qu'elle
organise avec l'option découverte professionnelle 3 h (rien ne rappelle
d'ailleurs l'interdiction de constituer des classes) et le module 6 h articulé,
qui plus est, avec un dispositif d'alternance en 4e,
- la suppression des TPE en Terminale générale,
- le développement non maîtrisé du bac pro 3 ans,
- l'augmentation du coefficient de l'épreuve facultative de latin et
grec au baccalauréat,
- la modification des conseils de discipline,
- le nouveau dispositif de "contrôle et de promotion de l'assiduité
des élèves "
tous éléments qui ont fait
l'objet de textes réglementaires soumis pour avis au Conseil supérieur
de l'éducation et sur lesquels nous nous sommes clairement exprimés
; nous ne reviendrons pas sur ces points sur lesquels notre appréciation
n'a pas varié. Ce texte semble par ailleurs marqué par la négation
de problèmes et interrogations qui justifieraient une réflexion
approfondie précédée d'une véritable évaluation
de la situation sur le terrain pour déterminer les effets de la politique
engagée -et que l'on compte poursuivre- et s'interroger sur les moyens
quantitatifs et qualitatifs à mettre en uvre pour surmonter les
difficultés. Le ton déterminé adopté pour certaines
affirmations, même quand on présente comme acquises des mesures
qui devraient faire l'objet d'une consultation du CSE, risque de ne pas suffire.
De manière générale, on ne semble pas se poser la question
de l'existence des moyens nécessaires à la mise en uvre
("pendant les congés scolaires, des opérations "École
ouverte en langues" devront être organisées dans tous les
départements"), on semble considérer qu'il suffit qu'une
démarche soit inscrite dans une circulaire pour qu'elle soit ipso facto
inscrite dans la réalité ( "depuis la rentrée 2004,
l'éducation à l'environnement pour un développement durable
fait partie intégrante de la formation initiale de tous les élèves,
de la maternelle à la Terminale, comme le précise la circulaire
n°2004-110 du 8 juillet 2004").
Les circulaires peuvent bien se succéder, si l'on ne produit pas les
dispositifs d'accompagnement et les moyens de faire
; de ce point de vue,
la rentrée 2005 risque fort d'être excessivement préoccupante
dans un certain nombre de secteurs et peu susceptible d'inciter à la
mobilisation des équipes éducatives. Cette mobilisation est pourtant
tout à fait nécessaire si l'on veut "favoriser la réussite
de tous les élèves", expression qui nous semblerait d'ailleurs
plus pertinente que "Elever le niveau de formation de tous les élèves".
Vous trouverez ci-dessous une analyse, non linéaire, de la circulaire
définitive par grands thèmes traités.
Les nouveautés de la rentrée 2005 dans les écoles
Les nouveaux programmes étant désormais applicables à tous
les niveaux de l'école primaire, la circulaire met l'accent sur leur
mise en uvre. Souhaitons que les IEN fassent le nécessaire
pour aider les collègues. Ensuite, une priorité trinitaire est
dégagée, la langue française, la langue étrangère
et les sciences. En ce qui concerne la langue française, une priorité
absolue est établie pour sa maîtrise et l'aide aux enseignants
est fournie par internet!
Généralisation totale (actuellement 93%) de l'enseignement d'une
langue étrangère (en réalité essentiellement l'anglais!)
au cycle 3. Quant à l'allemand, il sera poursuivi obligatoirement en
6e du collège de secteur quand il aura été enseigné
en cycle 3. L'arrêté du 25.01.02 relatif à l'enseignement
d'une langue vivante en maternelle est abrogé.
Dernière priorité : les sciences , chaque circonscription "devrait
comprendre à court terme une ou plusieurs écoles ressources".
Il doit être fait un effort de formation des maîtres, doublement
des bénéficiaires en 3 ans (quand on connaît l'état
de la formation continue, on n'est pas près d'avoir des Charpak).
Une disposition qui aurait dû être aussi une priorité c'est
"organiser les dispositifs et ressources du soutien scolaire". Néanmoins
les IA établiront "un plan d'action départemental dans ce
sens" (à voir, à imposer).
Pour l'anecdote, les enseignants doivent se restreindre en photocopies (Ah!
le bon temps médiéval de la copie). C'est tout et c'est peu, l'innovation
rétrograde est pour plus tard, lors de la publication du décret
d'application de la loi d'orientation.
Langues vivantes étrangères
L'amélioration de la maîtrise des LVE est explicitement située
dans le cadre européen commun de référence pour les langues
du Conseil de l'Europe. À tous les niveaux seront privilégiées
les compétences de compréhension et d'expression, notamment à
l'oral.
À l'école primaire, l'objectif est d'atteindre au plus tôt
pour tous les élèves du cycle III un enseignement régulier
de 1h30 par semaine.
Ces orientations sont cohérentes et présentent des aspects positifs.
Une fois encore la faisabilité est dédaignée. La formation
continue et l'obligation d'une certification en LVE dès le concours PE
2006 sont censées régler le problème pour le primaire.
L'expérience passée montre que la réalisation est bien
plus lente que le ton péremptoire de la circulaire le laisse croire.
Développer l'éducation à la responsabilité
Pour le moins, à la lecture de cette partie, un titre "Education
à la citoyenneté" aurait été mieux venu. Malgré
notre demande, le ministère a maintenu cette formulation estimant sans
doute qu'être citoyen ce n'était pas être responsable. D'autre
part, il semblerait que l'on ne commence à être responsable qu'à
partir du lycée puisque les actions pour le collège et encore
plus pour les écoles primaires sont quasiment absentes.
Que lis-tu ?
Fabriquer une nation de lecteurs A. Jardin
Le Sgen-CFDT était présent le 8 juin à l'Assemblée
Générale de "Lire et Faire Lire", cette association
qui a pour vocation de transmettre le plaisir de lire aux enfants par l'intermédiaire
des retraités. Elle a été créée à
l'initiative d'Alexandre Jardin et portée par 2 organismes l'Union Nationale
des Associations Familiales et la Ligue de l'Enseignement. Un comité
d'écrivains de plus de 120 membres la soutient ; c'est une association
d'Education Populaire agréée. Les coordinations nationales ont
à leur tête 152 coordinateurs. Les 10300 bénévoles
qui interviennent dans les écoles et les structures éducatives
sont formés et accompagnés. 2739 écoles et 230 structures
éducatives sont concernées par ces lectures ; 45% sont en zone
urbaine. Les ZEP ne sont pas oubliées puisque 277 actions y sont positionnées.
183 actions sont intégrées dans les PEL et CEL. Le financement
est en majorité assuré par les collectivités territoriales
(35%).
o Quelques problèmes soulevés : trouver des écoles soit
dans certains cas en milieu urbain, dans d'autres en milieu rural, désert
culturel, aller dans les endroits difficiles. L'aval de l'IA aide à aller
dans les écoles. Il a été dit officiellement que le temps
périscolaire était privilégié et que les bénévoles
ne sont pas des éducateurs spécialisés.
L'association va bien et progresse, et a pour projet d'envoyer à tour
de rôle les écrivains rencontrer le jeune public.
Tant qu'il y aura des élèves H.Hamon Ed Le Seuil
Vingt ans après Tant qu'il y aura des profs Hamon est retourné voir ces enseignants et leurs établissements
Les livres sur le monde enseignants sont innombrables. La plupart accompagnent
la rentrée. Très peu pourtant ont un quelconque intérêt.
Beaucoup sont de l'ordre de la plainte, ils nous content par le menu la désolation
d'un monde en déshérence. L'ouvrage de H.Hamon, loin de ces tableaux
convenus nous dresse un portrait nuancé et subtil de notre Education
Nationale.
Si le monde de l'éducation est souvent au centre des préoccupations
des français ce n'est pas pour autant qu'il nous est réellement
connu. Certes de statistiques en épais rapports sur les nécessités
des réformes, de sondages sur le foulard, le port de la blouse, la violence,
l'autorité... ou d'opinions toutes diverses sur l'école qui se
déclinent sous forme d'articles, de livres, de prises de position...
toutes impératives, il ne manque pas d'éléments et le flot
semble même intarissable mais difficile à l'aune de ces lectures
de se faire une idée ne serait-ce qu'un peu sérieuse de l'école.
Trop impliqué sans doute on ne trouve guère dans ces propos tumultueux
le ton et la distance nécessaire pour parler justement de notre système
éducatif.
H.Hamon dans cette enquête qu'il a conduite cette fois sans la complicité
de P.Rotman revient sur les traces de son précédent ouvrage sur
les enseignants. Variation de l'immuable, les profs sont à la fois semblables
à ceux qu'il a quittés vingt ans plus tôt et fort différents.
Les changements se trouvent davantage dans les lieux que dans les âmes.
La décentralisation, honni par les syndicats, a permis de moderniser
à grand frais des lycées et des collèges vétustes.
Les collectivités locales ont investi aussi bien dans des bâtiments
que dans le matériel. Ils ont ainsi pu transformer l'image du lycée
professionnel en le dotant d'un matériel de pointe dont ne disposent
pas toujours les entreprises.
C'est encore dans ces lycées que les méthodes pédagogiques,
si décriées par ailleurs, ont été les plus efficaces.
Elles ont le plus souvent redonné le goût de l'effort, du plaisir
d'apprendre à des enfants traumatisés par des années d'échec
dans l'école"ordinaire".
L'analyse se fait un peu plus amère quand il s'agit de décrire
les comportements, les attitudes de ceux qui ont en charge les élèves.
La faune enseignante s'avère volontiers rétive au changement,
peu prête à abandonner ses prérogatives, trop sûre
de son bon droit et trop certaine dans le fond de ses privilèges.
Les enseignants que nous montre Hamon sont, pour la plupart engoncé dans
des traditions qu'ils se refusent à modifier et qui simultanément
ne leur offrent pas les avantages supposés. Le travail en solitaire dans
la classe, le droit de pérorer devant des élèves peu dupes
des effets de manche du prof, l'absence sérieuse de remise en cause de
pratiques dont l'obsolescence se mesure à la passivité, au manque
d'enthousiasme du public à qui l'on s'adresse... Ce ne sont là
que quelques éléments sur lesquels H.Hamon nous invite à
réfléchir.
Ne serait-il pas temps, nous suggère-t-il, de considérer enfin
le travail en équipe, de moins se préoccuper de son statut et
de ses avantages et un peu plus des élèves (les emplois du temps
qui sont d'abord faits pour les enseignants !). Sans grande illusion, si ce
n'est l'espoir que le renouvellement des générations permettra
de réaliser ces changements, H.Hamon va jusqu'à proposer que la
présence des enseignants dans les établissements ne s'arrête
plus aux dix-huit heures de cours mais qu'elle se prolonge pour assurer un réel
suivi des élèves.
La description de H.Hamon a quelque chose de terrible, elle donne le sentiment
que le monde éducatif est atteint de sclérose en plaque, il se
paralyse lentement mais sûrement, étouffé par son incapacité
à se remettre en cause, braqué sur ses acquis et peu prêt
à s'interroger.
Il est, à ses yeux un coupable, certes pas absolument responsable, mais
dont le rôle a été pour le moins pernicieux, c'est celui
des syndicats et particulièrement le SNES qui au fil du temps a accompagné
des revendications de plus en plus corporatistes oubliant ses valeurs démocratiques.
On ajoutera que la déception n'est pas moins grande à l'encontre
du SGEN ,trublion aux idées généreuses dont beaucoup ont
été utilisées et dont le caractère vibrionnant semble
s'être sensiblement atténuées. Répit momentané...
?
Il va de soi que la lecture de ce livre est indispensable pour qui veut bien
comprendre le monde enseignant. Il est de surcroît une mine de réflexion
autant sur les travers du système éducatif que sur les possibilités
de le voir évoluer.
Quoi de neuf sur la toile ?
Pédagogie : TPE : promesse non tenue
Alors qu'une lettre vient d'être adressée aux recteurs concernant
l'évaluation des TPE au bac, le Café pédagogique et le
CRAP, initiateurs en décembre d'une pétition en faveur des TPE,
estiment que "la parole donnée aux lycéens de maintenir les
TPE au bac n'est pas réellement respectée... En supprimant les
TPE en terminale et en en subordonnant l'évaluation à celle d'une
des épreuves destinées à vérifier les acquisition
de savoirs formels, on dénature l'esprit même des TPE". Le
CRAP et le Café demandent le rétablissement des TPE en terminale
"seule mesure capable de mettre fin à l'imbroglio caricatural que
représente le nouveau dispositif d'évaluation des TPE".
http://www.cafepedagogique.net/dossiers/tpe/index2.php
Le HCEE dénonce l'inégalité devant les cours particuliers
"Les faits prouvent que si le service public n'assure pas cette mission
éducative, le marché le fait, ce qui renforce les inégalités".
Analysant le "travail des élèves pour l'école en dehors
de l'école", le Haut conseil de l'évaluation de l'école
dénonce les carences de l'Ecole et l'appelle à se porter sur le
marché des cours particuliers. "Laisser les élèves
et leurs familles seuls face aux devoirs et leçons est source d'inéquité.
Le recours croissant à des aides extérieures à la scolarité,
payantes mais financées pour une part par des avantages fiscaux, en témoigne.
Cela ne peut laisser indifférents les responsables du système
public d'éducation... La question qui se pose est en effet celle de la
finalité du service public d'éducation : " faire réussir
tous les élèves " ce n'est pas " faire réussir
certains mieux que d'autres ".
http://cisad.adc.education.fr/hcee/publications-2005.html
Travaux d'été : quelle efficacité ?
Cahiers de vacances, cédés, cours de vacances, stages : la grande
coupure de l'été est aussi le moment où les parents inquiets
cherchent à maintenir ou améliorer le niveau de leurs enfants.
Quelle efficacité peuvent avoir ces outils ? En 2001, Jean-Pierre Jarousse
et Christine Leroy-Audoin ont étudié, pour l'IREDU, l'efficacité
des activités scolaires des élèves en été.
Leur travail montre qu'ils ont un impact dans les résultats scolaires.
http://www.u-bourgogne.fr/upload/site_120/publications/les_collections_de_l_iredu/notes/note013.pdf
Le HCEE dénonce l'inégalité devant les cours particuliers
"Les faits prouvent que si le service public n'assure pas cette mission
éducative, le marché le fait, ce qui renforce les inégalités".
Analysant le "travail des élèves pour l'école en dehors
de l'école", le Haut conseil de l'évaluation de l'école
dénonce les carences de l'Ecole et l'appelle à se porter sur le
marché des cours particuliers. "Laisser les élèves
et leurs familles seuls face aux devoirs et leçons est source d'inéquité.
Le recours croissant à des aides extérieures à la scolarité,
payantes mais financées pour une part par des avantages fiscaux, en témoigne.
Cela ne peut laisser indifférents les responsables du système
public d'éducation... La question qui se pose est en effet celle de la
finalité du service public d'éducation : " faire réussir
tous les élèves " ce n'est pas " faire réussir
certains mieux que d'autres ".
http://cisad.adc.education.fr/hcee/publications-2005.html